Autoformation des apprenants ? Dans le cadre de la formation professionnelle, la question de l’autonomie de l’apprenant est centrale. Voici comment amener un collaborateur à se former de façon autonome.

 

Autoformation : une nouvelle dynamique

Suite à la crise sanitaire, les événements professionnels à distance se sont multipliés : télétravail, réunions, classes virtuelles, etc. Le distanciel a ainsi gagné du terrain, notamment dans le domaine de la formation professionnelle. Désormais, plus de 80 % des salariés qui disposent d’une formation en entreprise ont accès à une offre digitale.

Cette digitalisation permet au collaborateur de bénéficier davantage d’autonomie dans son parcours de formation. Pour les entreprises qui veulent aller plus loin et souhaitent amener leurs collaborateurs à gagner en connaissances et en compétences au moyen de la stratégie d’autoformation, il faut que le dispositif pédagogique prenne en compte l’individualisation dans laquelle se trouve l’apprenant et le degré de son autonomie pour qu’il parvienne à réussir son parcours.

 

Développer tous les savoirs grâce à l’autoformation

L’autoformation est aujourd’hui considérée comme un dispositif de formation à part entière. L’apprenant est orienté vers un projet d’apprentissage après avoir analysé ses besoins et les actions nécessaires pour pouvoir progresser. Il se forme en ayant conscience de poursuivre un but d’acquisition de connaissance ou de développement des compétences. Il y a bien une intention et un cadre pédagogique dans un dispositif d’autoformation.

L’autoformation sera d’une grande efficacité uniquement si l’apprenant est motivé pour apprendre. Dans le cas contraire, il est impossible de forcer un collaborateur à utiliser l’autoformation.

Enfin, l’autoformation permet de développer tous types de savoir, aussi bien au niveau des connaissances, des compétences mais aussi du développement personnel.

 

Les étapes pour réussir votre système d'autoformation

L’autoformation implique une véritable préparation : l’apprenant doit se mettre dans la position du chercheur, se préparer et être organisé. Le manager doit l’accompagner dans ce processus d’autoformation au travers de cinq étapes :

  • L’analyse : le salarié doit évaluer ses propres compétences et reconnaître ses lacunes afin de partir sur de bonnes bases pour son autoformation. À partir de ce constat, il sera en mesure de définir l’objectif personnel qu’il souhaite atteindre, puis vérifier qu’elle correspond à ses attentes.

  • La planification : après avoir défini les objectifs de l’autoformation, aussi bien ceux du collaborateur que ceux de l’entreprise, il faut mettre en place le plan d’actions avec des jalons. En effet, sans planification, il y a peu de chances que l’autoformation commence. Il est donc très important de réserver des plages horaires pour avancer

  • Le cahier de formation : cet outil permet de voir l’évolution entre l’hypothèse de départ et les acquis de fin de formation. À chaque étape, le collaborateur doit noter les ajustements à faire, ses idées, questions, etc.

  • La mise en pratique : cette étape est cruciale car il s’agit de la mise en application des acquis. Elle permet d’ancrer l’apprentissage. Le cahier de formation doit cette fois recueillir les difficultés rencontrées et celles qui ont été bloquantes ou au contraire surmontées.

  • L’évaluation : il s’agit de la dernière étape ! Elle permet d’évaluer l’utilité de l’autoformation et de constater l’évolution des compétences par rapport à l’analyse du début.
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