Une étude récemment publiée par l'Organisation Internationale du Travail fait état de l’impact de la crise sanitaire sur la formation professionnelle. Entre obligations de confinement et distanciation physique, les perturbations ont été sans précédent dans le milieu de la formation et de l’éducation, mais elles ont également catalysé l'innovation dans l'apprentissage à distance. Et en plus, on ne peut pas manger au restaurant sans pass sanitaire, ce qui affecte négativement les repas d’équipe tant manger un repas à emporter par terre, c’est nul.
Impact de la crise sanitaire sur la formation, du positif et du négatif
Dans l'enseignement et la formation des professionnels, l'accès à l'apprentissage et au développement des compétences a été maintenu grâce à un passage rapide à l'apprentissage à distance. Situation qui a permis de sérieux progrès dans le domaine avec le développement de solutions innovantes et durables - quoique non exemptes de couacs. Quel enseignant n’a jamais entendu d’un apprenant que “je ne peux pas faire l’exercice, ça buggue” sans savoir si c’était du pipeau ou non ? Néanmoins, ces solutions d'apprentissage à distance n'ont pas forcément facilité l'acquisition de compétences pratiques et l'apprentissage par le travail, éléments essentiels pour la réussite de l'enseignement technique et professionnel. Parmi les impacts de la crise sanitaire sur la formation, la baisse des offres de stages ou d'apprentissages en entreprise est notamment à déplorer.
Que faut-il retenir ?
1 - La crise sanitaire a accéléré le développement de la formation à distance et les progrès en termes d’offres et de qualité des solutions. De moins en moins d’apprenants peuvent donc faire mine d’avoir un problème technique complètement inventé.
2 - Avec la distanciation physique et le télétravail, les offres de stages et d’apprentissages ont baissé, limitant la formation terrain. S’entraîner à rester assis toute la journée sur une chaise de bureau peut être recommandé : on vous voit réviser dans votre lit, sacripants !
Quelles mesures pour la formation en entreprise ?
Environ 65% des entreprises et organisations interrogées dans l’étude de l'Organisation Internationale du Travail ont pris des mesures actives pour continuer à former les employés, y compris dans le cadre d’upskilling et de reskilling. C’est-à-dire faire monter les salariés en compétences pour qu’ils puissent poursuivre leur métier ou en acquérir d’autres pour changer d’activité (on ne sait jamais avec les mots tirés de l’anglais, les gens peuvent comprendre n’importe quoi.) Les mesures comprenaient notamment l’utilisation d’outils de vidéoconférence et de programmes d'apprentissage en ligne (e-learning), l’ajustement de la période de formation pour les apprentissages afin que les apprentis puissent terminer leur formation (environ 53% des entreprises) ou encore la reprise de la formation sur le lieu de travail avec mise en place des mesures de précaution contre l'infection au COVID-19. Comme la distanciation sociale, le port d'un masque, la désinfection des lieux de travail, les contrôles de température, l'interdiction de la pause café et des éternuements sous peine de licenciement, la réduction du nombre d’apprentis dans les groupes et plus récemment pass sanitaire - il y a un intrus dans cette liste, saurez-vous le trouver ? Enfin, 37 % des entreprises ont établi des partenariats avec des organisations et prestataires externes pour faciliter la formation et le développement du personnel.
Que faut-il retenir ?
1 - Les entreprises ont largement fait appel à la visioconférence et à la formation en ligne en réponse à la pandémie, ce qui présente l’immense avantage de pouvoir assister aux réunions en slip
2 - La formation en présentiel à pu être maintenue partiellement avec le respect des gestes barrières puis la mise en place du pass sanitaire, ce qui présente le désavantage de devoir couvrir son slip
3 - De plus en plus d’entreprises font appel à des organisations externes pour assurer la formation, lesquelles peuvent avoir des idées très originales ! (on ne parle pas de nous) (du tout) (bon, peut-être juste un peu)
Une digitalisation radicale de la formation
Bien que l'intention déclarée de plus de la moitié des entreprises et organisations interrogées soit de réduire les investissements dans la formation du personnel en raison des contraintes financières imposées par la pandémie, une large majorité (75 %) adoptera des méthodes pour améliorer l'efficacité de la formation. Efficace et pas chère...la la la la lala... Hem. Il s’agit d’augmenter les investissements dans les plateformes, outils et ressources numériques, y compris la réalité virtuelle et la réalité augmentée, introduire ou intensifier l’utilisation de formation en blended learning, renforcer la capacité du personnel à concevoir et dispenser une formation en ligne, s’équiper en matériel et logiciels pour la formation en ligne, et offrir des vacances à tous les collaborateurs (pour les motiver. Une idée comme ça.) Avant la pandémie de COVID-19, les documents imprimés étaient le troisième outil d'apprentissage à distance le plus populaire pour le développement et la formation du personnel. Leur utilisation est passée de 41% à 26% avec l'épidémie, pour être remplacée par le multimédia, y compris podcasts et vidéos YouTube, en tant que troisième modalité la plus couramment utilisée. La prochaine génération utilisera TikTok, on suppose, ça risque d’être intéressant...
Que faut-il retenir ?
1 - 75 % des entreprises ont investi pour l’amélioration de la formation, avec l’acquisition d’outil et de ressources numériques
2 - Le multimédia est devenu la troisième modalité la plus couramment utilisée, détrônant les documents imprimés. Ce qui est très bien, parce que les documents imprimés, ce n’est pas du tout écolo, c’est encombrant et en plus on les perd constamment.
Comment les entreprises vont-elles ajuster leur stratégie de formation ?
Interrogées sur l’impact de la crise sanitaire sur la formation et comment elles envisagent de s’ajuster, les entreprises paraissent focaliser sur les changements liés à l'apprentissage en ligne et à distance. Elles souhaitent accroître les investissements dans les plateformes, outils et ressources numériques, notamment les conférences Web, les cours d'apprentissage en ligne, les vidéos, les podcasts, le matériel pédagogique en ligne et les médias sociaux. Elles cherchent de plus en plus à acquérir des équipements et logiciels de formation en ligne. Elles expriment par ailleurs vouloir introduire ou intensifier l’utilisation du blended learning en combinant la formation en présentiel et à distance, d’ailleurs elles cherchent à convertir à l’interne à cette méthode de formation ainsi qu’à l'apprentissage en ligne. Côté social learning, elles veulent renforcer la capacité du personnel à dispenser une formation en ligne. Comme ça, tous les collaborateurs qui ont un jour rêvé d’être profs pourront réaliser leur vœu (enfin, à part pour les vacances scolaires, il ne faut pas exagérer).
Que faut-il retenir ?
1 - Les entreprises comptent accroître leurs investissements dans les solutions numériques pour la formation en tout digital ou blended learning (ou les deux ! Soyons fous !)
2 - Elles communiquent déjà à l’interne sur le digital learning, mais aussi le social learning en cherchant à former les salariés pour en faire eux-mêmes des formateurs. Du coup, il y a peut-être des postes qui se créent en communication interne ? Chercheurs d’emploi, à vos CV !
Quels sont les freins à la formation digitale ou à distance ?
Malgré la volonté qu’ont la majorité des entreprises d'ajuster la formation en incorporant davantage d'apprentissage en ligne ou à distance, certaines entreprises éprouvent encore des difficultés à s’y mettre totalement. C’est à cause d’une manifestation de formateurs freelance devant leurs locaux. (Mais non, enfin. Il ne faut pas croire tout ce que vous lisez, hein !) Pour elles, l'enseignement à distance ne peut pas égaler l'interaction en face à face en termes de qualité. En d'autres mots, l'expérience pratique reste essentielle pour certains aspects de la formation et ne peut être remplacée par la formation à distance. Pour les entreprises, il existe trois défis majeurs en ce qui concerne l'apprentissage en ligne ou à distance : la difficulté à évaluer les compétences pratiques, l'indisponibilité des ressources financières nécessaires au renforcement des capacités d'enseignement à distance, et le problème de contrôle sur l'externalisation des contenus de formation. Pourtant, ces solutions ont tellement à leur offrir...
Que faut-il retenir ?
1 - Malgré ces progrès, certaines entreprises doutent encore de la qualité de la formation en digital ou blended
2 - Les solutions de digital learning doivent relever le défi de rassurer quant à la sécurisation du contenu de formation, les coûts liés à la formation à distance et les modalités d’évaluation des apprenants.
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