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Comment garantir la pérennité des informations retenues pendant l’apprentissage ? En s’inspirant des neurosciences et de la répétition des usages qui favorise l'ancrage mémoriel.
Pour qu’une information soit mémorisée, il est nécessaire qu’elle soit répétée dans le temps, selon une loi qu’on appelle la courbe de l’oubli. Afin de lutter contre cette courbe, il faut travailler l’ancrage mémoriel lors de l’élaboration des plans de formation. Cette pédagogie favorise une mémorisation durable des informations apprises et est parfaitement adaptée aux apprentissages théoriques. Les solutions de microlearning s’appuient d’ailleurs sur ce principe pour augmenter le taux de mémorisation des informations au sein de leurs programmes.
Hermann Ebbinghaus, philosophe allemand du XIXe siècle, a été le premier à s’intéresser au processus de mémorisation lors de ses travaux sur la psychologie expérimentale de l’apprentissage. Ses études ont permis de démontrer que l’apprentissage s’oublie au fil du temps, et ce de manière exponentielle. Si l’apprentissage n’est pas répété, nous oublions plus de 80% des informations un mois seulement après les avoir acquises.
Cette découverte d’Herman Ebbinghaus marqua le début de la lutte contre l’oubli et de nombreux scientifiques ont par la suite travaillé sur le fonctionnement des mécanismes mémoriels.
Ces recherches ont permis de mieux comprendre l’ancrage mémoriel et donc l’amélioration de la formation et de l’apprentissage.
Dans les parcours de formation classiques, on retient généralement 20% des informations dispensées. Les apprenants finissent par crouler sous le poids des connaissances distillées et le programme de formation perd progressivement en efficacité.
Pour conserver l’attention des apprenants, il peut être intéressant d’opter pour un dispositif hybride qui mixera savoirs et acquisition de compétences. L’association de l’ancrage mémoriel et du microlearning dans des parcours de blended learning permet d’optimiser durablement l’ancrage des informations.
L’humain est un être social, il va donc se nourrir des interactions avec son entourage personnel et professionnel. À l’instar d’un bébé qui sourit en imitant ses parents, nous allons acquérir des savoirs en utilisant nos neurones miroirs qui nous permettent de reproduire des agissements que nous avons observés.
Selon Albert Bandura, nous apprenons au travers de notre environnement par le biais de l’observation, de l’imitation et de la modélisation. La présence d’autres personnes dans un groupe renforce ainsi les résultats de l’apprentissage. Autrement dit, ajouter un aspect social à la formation permettra d’optimiser l’ancrage mémoriel.
Chaque personne a une approche de l’apprentissage qui lui est propre : nous n’apprenons pas tous de la même manière ni avec le même niveau d’efforts fourni. Ainsi, certaines personnes vont être davantage impliquées et motivées par une formation. La motivation jouant un rôle clé dans la réussite de l’apprentissage, il est nécessaire de modifier le parcours de formation en fonction des besoins de l’apprenant pour garder sa motivation intacte et ainsi optimiser l’ancrage mémoriel.
L’adaptative learning et les neurosciences offrent ainsi l’opportunité aux apprenants de bénéficier de formations sur mesure, à suivre selon leur rythme, leur niveau et leurs objectifs.
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