Lors d’une conversation avec ma mère, on en est venues à discuter des conditions de travail dans les entreprises aujourd’hui.
Je lui parlais des semaines de 4 jours, du télétravail, des horaires flexibles… Tout ce que la génération “Millennials” attend d’un travail selon les médias RH !
Mais contre toute attente, au lieu d’être choquée et de sortir le classique “les jeunes aujourd’hui ne veulent plus travailler”, elle m’a dit “oh j’aurais aimé avoir ces avantages !”
Et alors je me suis dit : et si les boomers aussi avaient envie de flexibilité ?
On dit souvent qu’ils sont très réfractaires au changement et qu’ils aiment faire des horaires classiques en physique au bureau. Mais si on se trompait sur toute la ligne ?
Enquête (ah ah).
Les 3 composantes du travail flexible
Pour commencer, on va se pencher sur les “composantes” du travail flexible, pour être sûrs qu’on parle tous de la même chose.
Jacob Morgan, l’auteur de “The Future of Work” et co-fondateur de Chess Media Group, parle des 3 composantes suivantes :
- “Working anytime” : travailler n’importe quand
- “Working anywhere” : travailler n’importe où
- “Focusing on outputs, not inputs” : se concentrer sur les résultats, pas sur les moyens
Alors reprenons ces 3 points en détail.
- Working anytime, ça veut dire pouvoir travailler aux heures auxquelles vous êtes le plus productif. Pour certains de vos employés, il s’agira de faire des horaires normales, mais pour d’autres, la productivité sera plus importante après 11h00 et jusqu’à 20h. Et pour d’autres encore, ce sera plutôt dès 6h00 jusqu’à 15h00. En fait, c’est un peu comme chacun veut ! Si ces horaires ultra flexibles ne matchent pas avec votre activité, rien ne vous empêche de fixer un cadre. Des entreprises demandent par exemple aux employés de choisir leurs horaires entre 6h00 et 22h00, pour tout de même prévoir des réunions ou privilégier les échanges en journée. À vous de trouver le joyeux mélange qui vous plaira !
- Working anywhere, ce point est assez simple à comprendre : ça veut dire travailler d’où vous voulez. Mais vraiment n’importe où. Si vous avez une bonne connexion sur la plage aux Îles Canaries en sirotant votre cocktail les pieds dans le sable, ça le fait ! En fait, il faut juste s’assurer que votre connexion Internet est assez puissante pour pouvoir travailler.
- Focusing on outputs not inputs, selon Jacob, c’est le point le plus oublié par les entreprises qui veulent pratiquer le flexwork. En d’autres termes, c’est ce que vos employés vos “rendre”, et pas le temps qu’ils vont passer dessus. Vous vous moquez royalement que Michel passe 50 heures sur cette présentation, l’objectif, c’est qu’il la fasse. Peu importe les moyens. Cette composante est super importante, elle vous évite de tomber dans le micromanagement et le “flicage” aux antipodes du flexwork. Elle permet aussi de rendre vos équipes plus autonomes et de leur montrer que vous leur faites confiance !
Maintenant que vous connaissez ces 3 principes, je vais vous expliquez pourquoi il faut ABSOLUMENT adopter le flexwork dans votre entreprise.
Retenez vos top talents (fuite des cerveaux)
Petite statistique folle pour commencer : selon MomCorps, 45% de travailleurs adultes aux USA seraient d’accord pour être payés 9% de moins et avoir un peu plus de flexibilité dans leurs horaires et leur travail.
45%.
C’est juste énorme ! Et dans ces 45%, il n’y a bien sûr pas que des Millennials. Les Boomers aussi sont intéressés par cette nouvelle façon de travailler.
Autre statistique folle : 73% des travailleurs adultes trouve que la flexibilité est l’un des facteurs les plus importants lors de leur recherche pour un nouveau travail. Ce chiffre a augmenté de 10% depuis 2012.
En fait, cette flexibilité apporte de l’autonomie à vos équipes, leur permet de travailler comme ils le souhaitent sur les projets qu’ils souhaitent et leur donne un équilibre vie pro-perso super intéressant. C’est super motivant, et ça évite d’avoir des zombies dans vos locaux !
Bref, vous l’aurez compris : si vous voulez attirer de nouveaux talents de tout âge ou garder vos top talents dans votre entreprise, adoptez le flexwork.
Pourquoi tout le monde ne le fait plus ?
Si c’est “siiiiii génial”, pourquoi toutes les entreprises ne le font pas ? C'est un peu comme tout : le changement, ce n’est pas évident. Déjà, il faut que les RH et les managers y croient (première étape). Ensuite, il faut que l’entreprise soit prête pour : niveau organisation, outils et management.
- Côté management, on l’a vu au-dessus, il faut adopter le “not inputs but outputs”. Ça paraît simple comme ça, mais beaucoup de managers et de RH ne sont pas encore prêts à cette transition. Ça veut dire : ne plus regarder les horaires, ne pas surveiller l’avancée du travail au jour le jour, ne pas tout checker à chaque étape… C’est faire confiance à ses équipes et attendre le résultat.
- Pour l’organisation, c’est simple : offrez le matériel nécessaire à vos employés pour un travail à distance (laptop, smartphone, etc.). Vous pouvez même prendre en charge les frais de transports s’ils sont en télétravail partiel !
- Enfin, sur les outils, vous avez normalement déjà dû faire cette transition avec la Covid-19 en 2020 : prévoyez des outils de communication efficaces pour que vos équipes échangent entre elles, même à distance. Chez Beedeez, on travaille pas mal avec Gather. C’est une sorte de réalité virtuelle où chacun a son bureau virtuel, et où vous pouvez aller dans des espaces de réunion pour discuter à plusieurs. C’est pas mal du tout !
Pour des équipes plus “âgées”, prévoyez aussi des séance de formation et de prise en main de ces nouveaux outils, c’est important. Les Générations Z et les Millennials n’auront aucun mal à s’y habituer, mais pour les Boomers, ce sera peut-être un peu plus long.
Pourquoi c'est pour toutes les générations ?
Dans son livre, Jacob parle du “Fabulous Five”, ou les 5 grosses générations de notre temps.
- Les Traditionalistes : nés avant 1946
- Les Boomers : nés entre 1946 et 1964
- La Génération X : nés entre 1965 et 1976
- Les Millennials : nés entre 1977 et 1997
- La Génération Z : nés après 1997
J’enlève les “Traditionnalistes” de la réflexion, car ils sont pour la plupart à la retraite maintenant. Les 4 autres générations cohabitent actuellement dans le monde du travail et ont des envies et des attentes différentes. Mais globalement, on leur trouve un point commun : elles peuvent toutes aimer le flexwork.
- Boomers : travailler à leur rythme, confiance du manager, temps pour être avec sa famille
- Génération X : possibilité de travailler partout (même à l’étranger), horaires flexibles s'ils ont des enfants à gérer, possibilité d’organiser leur travail comme ils le souhaitent selon leur expérience
- Millennials : autonomie, leadership sur ses projets, travail qui a du sens
- Génération Z : connecté, nouveaux outils, nouvelles méthodes de travail, innovation
En fait, tout le monde s’y retrouve.
Objectif 2022 : lancer le flexwork dans votre entreprise !
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